2023

Julie Rouzet

Ingénieure agronome de formation, j’ai souhaité approfondir mes connaissances en physiologie animale en intégrant le master de Biologie Intégrative et Physiologie Animale, proposé par l’Université Paris-Saclay. Mon stage de fin d’étude m’a permis d’intégrer l’UMR BIPAR de l’ANSES/ENVA et de travailler sur la mise en place de modèles ex-vivo permettant l’étude des interactions hôte/pathogène entre Toxoplasma gondii et la muqueuse intestinale féline, sans avoir recours à l’expérimentation animale. Le sujet et l’approche m’ont particulièrement attirée et, grâce à l’obtention de la bourse EUR-LIVE, je peux me spécialiser dans ce domaine via une thèse. A l’avenir, je souhaiterais continuer de travailler dans le domaine de la physiologie animale et du développement d’alternatives à l’expérimentation animale. 

Projet de recherche : 

"La toxoplasmose est une maladie parasitaire zoonotique causée par le protozoaire Toxoplasma gondii. Près d'un tiers de la population mondiale en serait affectée. La transmission du parasite à l'homme se fait principalement par la consommation de viande contaminée insuffisamment cuite provenant d'animaux infectés, ou par l'ingestion de légumes ou d'eau contaminés. T. gondii peut infecter n'importe quel mammifère à sang chaud, mais son unique hôte définitif est le chat, où il réalise son cycle de reproduction sexuée avec la libération du stade infectieux "oocyste" dans l'environnement via les fèces. Aucun vaccin n'est actuellement disponible pour l'homme, et certaines populations spécifiques, telles que les personnes immunodéprimées ou les femmes enceintes, courent un risque élevé d'être infectées malgré les mesures préventives mises en place. Cela est en partie dû à un manque de connaissances concernant le cycle de reproduction sexuée du parasite chez les félins : en effet, la plupart des données sur le cycle du parasite sont obtenues à partir d'études sur des hôtes intermédiaires, chez lesquels l'infection entraîne la formation de kystes tissulaires et non d'oocystes. En combinant différentes approches telles que la biologie cellulaire, l'immunologie et la transcriptomique, le projet de Doctorat se propose d'identifier et de caractériser les acteurs de la muqueuse féline impliqués dans les interactions initiales avec le parasite et dans l'induction ultérieure de réponses immunitaires spécifiques, sans utiliser d'animaux vivants. Ce projet complètera également les connaissances sur le cycle de vie de T. gondii en donnant une image plus pertinente des interactions hôte-pathogène chez le félin, et mettra en évidence de nouvelles cibles pour des traitements et adjuvants, dans des stratégies vaccinales visant à protéger l'environnement, le bétail et les humains contre les infections à T. gondii."

Publié le 11 avr. 2024

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