Publié le 20 nov. 2023
À l'occasion de la troisième édition de la Convention Citoyenne Étudiante « l’Université de l’avenir, l’avenir en commun(s) », Malo COSTES, lauréat de la bourse doctorale de l’EUR LIVE (2023-2026), partage son expérience en tant qu'animateur de la table ronde intitulée « Focus scientifique sur l'eau ». Cette opportunité s'inscrit dans le cadre de sa thèse, intitulée « Exposition à la pollution atmosphérique et vulnérabilité des populations dans différentes projections urbaines » sous la direction d’Isabelle Coll, co-responsable du pilier Health & Environment de l'EUR LIVE :
Lors de la clôture de la CCE 2022, les étudiants ont choisi d’aborder l’année suivante le thème de l’eau, un enjeu majeur de notre époque, aux ramifications multiples à travers diverses échelles, qu'elles soient locales, régionales ou mondiales. Ce focus scientifique a abordé le cycle de l’eau, son impact face aux activités humaines, les inégalités d’accès à l’eau (près d’un tiers de la population mondiale en souffre), la pollution due aux activités industrielles, à l’agriculture intensive et aux déchets plastiques, menaçant les écosystèmes aquatiques et la biodiversité. De plus, le changement climatique aggrave les problèmes liés à l’eau, avec des phénomènes météorologiques extrêmes mettant en danger la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en eau et la stabilité sociale.
Cette table ronde s’est déroulée dans le cadre du lancement de la CCE 2023 le 17 octobre et a accueilli trois intervenants travaillant sur le thème de l’eau. Pour amorcer la discussion, Malo a proposé aux intervenants de se présenter et de partager avec le public leurs motivations à travailler sur ce sujet.
Intervenants :
En poursuivant la discussion, les intervenants ont ensuite abordé les enjeux dans le thème de l’eau, notamment dans leurs travaux respectifs. Ainsi, ils ont pu présenter divers aspects de la gestion de l'eau : en ce qui concerne la pollution des milieux aquatiques, Nadia Bouzid a souligné l’importance de la sensibilisation, afin d’encourager à une prise de conscience individuelle pour mener à des réglementations collectives. Par ailleurs, elle a relevé la difficulté à rassembler des individus autour d’intérêts communs, en notant par exemple que la mise en place d'une tarification unique de l'eau à l'échelle européenne semblait complexe en raison de l’exposition aux risques inégale des individus liées aux disparités géographiques.
Vincent De Briant a mentionné le cas de Montpellier comme exemple de gestion du prix de l'eau à étudier. L'idée de réduire les coûts en utilisant de l'eau grise a été évoquée pour réduire la facture. Enfin, Pierre Martinache a mis en avant l'importance du traitement de qualité de l'eau, en insistant sur la recherche de solutions plus abordables, particulièrement pour les pays en développement face aux coûts élevés des stations d'épuration et des infrastructures complexes.
Dans l'ensemble, le début de discussion a mis en lumière l'importance de la responsabilité individuelle, de la tarification de l'eau en fonction des réalités locales, de la solidarité, et de l'efficacité des infrastructures pour une gestion durable de l'eau.
Les étudiants participant à la CCE ont été actifs dans la discussion, posant une variété de questions aux intervenants et alimentant ainsi la discussion. Certains se sont interrogés sur la possibilité de sanctionner les États pour leur négligence dans la préservation de l'eau, suscitant des opinions divergentes parmi les intervenants. Un autre aspect soulevé était la manière d'encourager la sensibilisation, le soutien des associations et l'utilisation des réseaux sociaux. Pierre Martinache a rappelé les discussions précédentes de la CCE et a souligné que les personnes déjà sensibilisées sont engagées, mais qu'il est plus difficile de sensibiliser celles qui ne le sont pas. Cette discussion a aussi amenée certains étudiants à s’interroger sur la hiérarchisation des thèmes abordés, notamment en ce qui concerne la précarité étudiante par rapport aux enjeux à l'échelle mondiale.
Il a également été mis en avant que le travail interdisciplinaire est essentiel pour élaborer des solutions viables à l'échelle universitaire, mais il est nécessaire de convenir de définitions communes, comme celle de la pollution, avant d'aborder ces sujets. D'autres thèmes abordés comprenaient la sobriété, la capture de CO2, la réparation à la source, le développement de technologies pour améliorer l'environnement, et les questions sur l'aide aux pays en développement, nécessitant des définitions communes pour des évaluations cohérentes en tenant compte de diverses valeurs écologiques et sociales. Enfin, l'importance de tenir compte d'un large éventail d'acteurs, de forces, de faiblesses et de la main-d'œuvre a été soulignée comme essentielle pour relever les défis liés à la gestion de l'eau.
En conclusion, l'opportunité d'animer cette table ronde dans le cadre de la Convention Citoyenne Étudiante a été une expérience enrichissante et formatrice. Malo Costes nous raconte pourquoi :
Nous remercions à notre lauréat pour sa participation active dans cette table ronde !
Mise à jour le 20 nov. 2023